Vita nostra de Marina & Sergueï Diatchenko

Résumé : Vita nostra brevis est, brevi finietur… « Notre vie est brève, elle finira bientôt… » C’est dans le bourg paumé de Torpa que Sacha entonnera l’hymne des étudiants, à l’« Institut des technologies spéciales ». Pour y apprendre quoi ? Allez savoir. Dans quel but et en vue de quelle carrière ? Mystère encore. Il faut dire que son inscription ne relève pas exactement d’un choix : on la lui a imposée… Comment s’étonner dès lors de l’apparente absurdité de l’enseignement, de l’arbitraire despotisme des professeurs et de l’inquiétante bizarrerie des étudiants  ?

Mon avis : Vita Nostra est un roman d’initiation. On suit la jeune Sasha dans un institut mystérieux où ne sait pas pourquoi elle a été choisie et surtout pour apprendre quoi.
Ce livre est une claque, un YA de très haut niveau, original, loin des histoires d’adolescents qui vont sauver le monde. Ces étudiants choisis on ne sait pas pourquoi subissent une terrible souffrance pour atteindre les objectifs incompréhensibles que leur fixent leurs mentors : textes inintelligibles à apprendre par cœur, projections mentales… avec un bout un examen sans séance de rattrapage avec une terrible sanction en cas d’échec. La peur est la composante majeure de cette éducation. Elle est d’autant plus dévastatrice que ces jeunes sont encore proches de l’enfance. Vita Nostra rappelle les camps de rééducation soviétique ou l’ambiance des goulags, ce côté obscur des dictatures qui ne laissent aucun choix aux individus.
Je n’ai pas tout compris, même assez peu de choses à vrai dire, car le verbe est complexe, et de ce brouillard, les lueurs émergent faiblement jusqu’à la fin du livre. Toutefois, l’écriture est à la fois simple, précise, recherchée et sublime. Les paysages de la petite ville où se situe l’institut nous immergent dans une Russie traditionnelle, dans la normalité d’une ville enneigée.
À la fois d’un haut niveau intellectuel, addictif, original et exigeant, ce livre est extraordinaire.
Les héros des jeunes gens aussi perdus que le lecteur nous touchent profondément, Sasha l’héroïne bien sûr, mais aussi ses camarades de promo. J’aurais aimé que certains personnages soient plus creusés comme Lana, et/ou comprendre où vont ce qui ont échoué.
À lire, le deuxième tome de la trilogie a été publié au mois de mai.

Editions Atlante

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