Une rose seule de Muriel Barbery

Rose arrive au Japon pour la première fois. Son père, qu’elle n’a jamais connu, est mort en laissant une lettre à son intention, et l’idée lui semble assez improbable pour qu’elle entreprenne, à l’appel d’un notaire, un si lointain voyage.»
Mon avis :
J’ai découvert Muriel Barbery avec «L’élégance du hérisson», et depuis j’ai toujours plaisir à lire cette autrice trop rare.
Muriel Barbery nous invite dans un élégant voyage au coeur du Japon. Nous suivons Rose, cette jeune femme amère et malheureuse, au cours d’un séjour initiatique qui lui permettra de s’ouvrir comme les fleurs qui ornent les maisons japonaises. De parabole en parabole, de temple en temple, dans un paysage minéral et végétal, les émotions de Rose vont remonter à la surface, les moments douloureux la traverser à nouveau, les sensations la ramener à la vie.
J’ai particulièrement aimé la délicatesse de l’écriture. Une subtile sensualité émane des paysages, des sons, des senteurs et des odeurs. Les émotions affleurent de l’architecture rigoureuse des temples, de l’ambiance feutrée des maisons de thé, de l’équilibre des minuscules jardins. Comme Rose, nous quittons la grisaille et parfois la laideur de la ville moderne pour un voyage initiatique d’un grand raffinement.
Un petit bémol, j’ai trouvé le personnage de Rose un peu agaçant. Alors qu’autour d’elle, les autres se mettent en quatre pour l’accompagner dans cette découverte, je l’ai trouvée capricieuse, et autocentrée.
Une très belle découverte du Japon.

Edition actes sud
Gendre: fiction

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