Les veuves de Malabar Hill de Sujata Massey

Bombay, 1921. Perveen Mistry travaille dans le cabinet d’avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal… Mais quand un meurtre est commis dans une riche maison musulmane pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), elle est la seule à pouvoir mener l’enquête. 

Mon avis : ce cosy mystery a été un bon moment de lecture. J’ai aimé me plonger dans l’ambiance de l’Inde coloniale des années trente, dans la mosaïque de ses communautés, et découvrir la souffrance des femmes au quotidien. L’héroïne Perveen Mistry est une jeune femme issue de la communauté des Parsis, adeptes du zoroastrisme originaire d’Iran. Ceci explique peut-être qu’elle bénéficie d’une éducation soignée alors qu’elle est une fille. Devenue avocate avec le soutien de sa famille, elle doit affronter une société patriarcale pétrie de préjugés (qui refuse aux femmes le droit de plaider). L’enquête des veuves de Malabar Hill nous fait pénétrer grâce à Perveen, jeune femme respectueuse des traditions, mais bien décidée à mener son enquête, dans cette société qui accorde si peu d’importance aux femmes. La souffrance de ces dernières peuplent les pages de ce roman : des traditions inhumaines des Parsi lorsque les filles ont leurs mensurations, à la vie cloitrée des musulmanes proies faciles pour des hommes sans scrupules. 

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